VANNINA MAESTRI

Poète [Paris]

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16h15 Lecture-performance

Le livre est une arme qui s'attaque d'abord au lecteur. Mais de cette lutte sortiront deux vaincus ou deux vainqueurs. Si Vannina Maestri place la barre aussi haut c'est incontestablement qu'elle accorde à celui qui ouvre ses livres une considération particulière. Elle s'adresse à son intelligence et en appelle à cette volonté opiniâtre chez l'homme de vouloir comprendre ce qui lui échappe. Ainsi, Débris d'endroits "se présente en effet comme une déferlante de mots, de phrases, de discours, de voix même, avec nulle branche où s'accrocher, nul refuge pour le lecteur, pas même un signe." (Le Matricule des Anges). C'est exactement l'effet que souhaite produire Vannina Maestri qui met en mouvement le texte et la narration en tordant et manipulant tout ce qui peut se tordre ou se manipuler dans et autour du langage et de l'écriture, aussi bien sur le fond que sur la forme, perpétuant ainsi une forme de cut-up totalement virtuose, ironique et réjouissant."Le but est que le texte soit multiple, qu’il ne soit jamais là où on l’attend. Il y a simultanéité des situations, chevauchement des messages […]" (Vannina Maestri, Comment je construis mes textes). Notons que Vannina Maestri a également co-dirigé la revue Java aux côtés de Jean-Michel Espitallier, qu'elle collabore à diverses revues françaises et étrangères et participe régulièrement à des créations radiophoniques.


Bibliographie sélective

Mobiles 2, Al Dante, 2010.
Ça va ?, (coll. de vidéo poésie), Le point sur le i, 2009.
Black blocs, Derrière la salle de bains, 2009.
Il ne faut plus s’énerver, Dernier Télégramme, 2008.
Famille d’accueil in Vox Hotel, (collectif), Néant, 2006.
Mobiles, Al Dante, 2005.
Poésie ? Détours, (collectif), Textuel, 2004.
Anthologie 2002, (CD), Son@rt.
Poézie 2000, (CD), revue Tija.
Vie et aventures de Norton ou Ce qui est visible à l’oeil nu, Al Dante, coll. Niok, 2002.


Extrait sonore

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Extrait de «La réinterprétation», Avec le guitariste Florent Nicolas