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Notes de lecture :

Claude Chambard

par Jonas Petiteau, Florent Claude, Maxime David

Tout dort en paix, sauf l'amour (Le Bleu du ciel, 2013)

Je trouve que Claude Chambard est vrai, sincère, direct. Il déroule ses pensées dans un flux flou continu. Un océan de souvenirs me submerge; il me raconte sa vie. Ce n'est pas un monologue, c'est une discussion sans la moindre retenue, libre. Il dit tout : des sentiments à propos de personnes comme son Grandpère, de lieux, de situations, le cœur empli de nostalgie. Il me parle de son enfance, de sa vie à la campagne, de son rapport à la nature. Il ne s'arrête jamais, il ne le veut pas.

Il évoque aussi les livres d'auteurs très divers. Chambard s'adresse à différentes personnes, mais j'ai l'impression que c'est avec moi qu'il dialogue. Le poète adopte plusieurs formes, prose, vers, fragments, parfois d'apparence improvisée. Il emploie les mots avec une certaine liberté comme s'il se moquait des règles. Il m'écrit comme si tout arrivait à l'instant, comme s'il voyait la scène et qu'il la décrivait telle qu'elle est sous ses yeux. Il aborde d'autres thèmes comme la vie, la mort.

Quand je lis ses poèmes, je ressens ses émotions, ses sentiments. Tout comme lui, je comprends certaines choses et parfois je suis perdu. Quand je lis Chambard, je deviens Chambard.



 

 

par Lyssandre Rocheville et Zélie Boggio-Simon

Le chemin vers la cabane (Le Bleu du ciel, 2008)

Chez moi/Signifie chez toi/Signifie/C'est une maison vide/Si tu n'y es pas//Toi/Le plus souvent/L'ignore//Chez moi/Est maintenant trop grand//Du toit/On n'aperçoit qu'une étoile. « L'été en ville » extrait de Le chemin vers la cabane illustre la séparation de l'être aimé.
En effet, l'amour est au cœur de ce livre, troisième volume de la série « Un nécessaire malentendu ».
Claude Chambard nous invite dans son jardin secret où il évoque son enfance, en mêlant les états de conscience et d'inconscience. Il utilise la poésie, la prose, la forme épistolaire, fragmentaire...
Les poèmes y sont assez courts puis, au fur et à mesure, ils se font plus longs. Les titres sont rejetés en bas de page, avec une amorce qui se répète en forme d'adresse, «  Je t'écris  ». On glisse d'une partie à l'autre, très naturellement la forme épouse au plus près ce qu'il y a à dire. « Des souvenirs frottés à des mots éparpillés ». À la fin du recueil les poèmes sont davantage narratifs « Je me suis enfermé ici/chaque jour je fais le tour du jardin/la cabane est au bord du jardin découpé en 48 rectangles. »
La forte présence de la nature offre une impression d'ouverture sur le monde.
On peut trouver également des photographies en noir et blanc qui donne un aspect réel et nous permettent de nous rapprocher de l'auteur. Nous refermons ce livre avec une sensation d'avoir découvert une nouvelle approche de la poésie et de la façon d'exprimer les sentiments.

 

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