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Notes de lecture :

Oscarine Bosquet

par Emma, Julie, Léa et Uma

participe présent (Le Bleu du ciel, 2009)

Le recueil poétique d’Oscarine Bosquet est constitué de douze séquences. Dès le début, le nom de « Rosa » apparaît : Rosa Luxemburg, révolutionnaire marxiste, conscience politique du livre. D’autres personnalités politiques apparaissent dans ce livre  : Anna  Politkovskaïa, journaliste russe militante, Patrice Lumumba, premier ministre de la république démocratique du Congo.  Oscarine  Bosquet rappelle des événements sombres de l’humanité comme les guerres en Afrique, le génocide du Rwanda, les guerres de Tchétchénie, d’Afghanistan, les manifestations de  Tian’anmen  en Chine (« 1989 les balles sont facturées aux familles qui veulent récupérer les corps de leurs enfants troués (de 1 à 80 yuans selon les provinces) » ). La torture, la mutilation, les viols, le terrorisme : la violence est présente sous toutes ses formes avec une mise en page parfois troublante. Des vers, des lettres peuvent être séparés par de grands espaces. À travers ces blancs, on ressent une ambiance froide et de la colère. L’auteure  nous fait ainsi réfléchir. Ailleurs, on trouve des phrases brutes et courtes, en prose. Oscarine  Bosquet nous a semblé poser une question importante  : est-ce que la guerre  et les conflits règlent les problèmes de façon juste  et égale ?


 



 

 

par Hugo Lemercier, Kamelya Acka, Bérénice Batail

Mum is down (Al Dante, 2012)

« Mom is down/ The mother is/Down below/Mom/Mommy/Mummy's down. »
Mum is down est composée de plusieurs parties. Selon nous, la première correspondrait au suicide de la mère. La deuxième évoquerait une vision cosmique  : rapport entre la Terre et la mère «  «la mère se décompose/ terre et eau/ elle est dans le paysage ». La troisième porterait sur sa reconstruction et son deuil. Enfin la dernière partie serait sur la nostalgie. L'ouvrage est très court, de petit format mais très dense.
Nous interprétons le titre Mum is down comme « Maman tombe, s’effondre », car il symboliserait la chute psychologique de sa mère. Ou, au sens propre, la chute qui serait liée à son suicide.
C'est un sujet tragique, car le thème principal abordé est l'auto-destruction d'une mère sûrement dépressive. Le drame est vécu du point de vue de la petite fille et puis de la femme, parce qu'elle passe par plusieurs stades dans son expression.
Chaque vers est chargé d'émotions et arrive presque à nous faire ressentir la tristesse et l'incompréhension de la fillette. Son style d'écriture est troublant, surprenant : elle ne se fie pas aux codes stéréotypés de la poésie.
On trouve des poèmes très descriptifs  : «  Contre le platane, dans la baie, le four, la cour, dans la cour le contour de ton corps (...)  ». L'auteur utilise aussi de nombreuses rimes et répétitions. Elle se sert également de contes, comme le Petit Chaperon Rouge, Blanche Neige ou encore La Petite Sirène, peut-être pour nous montrer que la petite fille a cherché à se réfugier dans des mondes merveilleux, pour étouffer son désarroi et son chagrin.

 

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