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Clin d'oeil à Marie-Luce Ruffieux, par Nesliha Celik, Margaux Madec, Déborah Desideri, Aude Martinez :

Je vois devant moi quelque chose avec des fils noirs, pétillants qui tombent.
En dessous, deux vers de terre immobiles prennent place.
Se trouvent ensuite deux amandes bleues dont plusieurs cure-dents sortent de leurs contours.
Au milieu des deux amandes se trouve un taille-crayon à deux trous et dans le même alignement, juste en dessous, une feuille rouge.

Clin d'oeil à Yannick Torlini, par Capucine Jamette :

Tragique pour certains. Magique pour d'autres. Rien ne le changera. Ni toi ni moi. Ni personne autour de toi. Ni personne autour de moi. Parfois on perd. Parfois on gagne. Personne ne peut y échapper. Partout il nous rattrape. Il nous retrouve. Certains pensent qu'il est écrit. Grave comme de l'eau de roche. Dans la pierre. Elle est claire. Peu de choses. L'élite des sentiments. Enchaînement imprévisible. Imprévisibles catastrophes naturelles. Fille ou garçon. Va t'il dire oui ou non. Non tu n'y crois pas. Pourtant il existe. Événements a venir. Fatale évidence. Dicton de la providence. La connaissance. L'inoubliable. L'inaccessible et indésirable. Fatale ou heureuse destinée. Le sort de la vie. Le sort d'une nuit. Le fruit d'une vie. Adversité charnelle. Avenir héroïque. Avenir tragique. L'étoile du berger. Une météo aléatoire. Aléatoire est la vie. Oui-non. Ni oui ni non. Incompréhension logique. Puissance mystique. Un mythe. Depuis la nuit des temps. Régler le cours des choses. Destination inconnue. Autant que le futur. Mais pas que le passé. Vivre dans le déni. L'incertitude. Nom masculin. Un mot qui en cache plus d'un. Mais qu'un. Le destin

Clin d'oeil à Nicolas Tardy, par Léa Montezin-Traux :

Le feu crépitera. Une explosion de chaleur envahira la pièce. La pièce tournera, et tournera encore dans ma tête. Le bruit du feu qui crépite consumera tout sur son passage. Tout sera réduit en cendres. Mon univers calciné. L’odeur de tous mes souvenirs carbonisés. Tout fera ravage dans mon esprit. Comme une brûlure. Le vent dans des courants d’air brûlant, comme des bagnoles qui crament. S’enflammer, se consumer. Ce sera le début de la nuit. Se confondent les étoiles. Il faudra s’accrocher à la lune. Le ciel sera noir. Il tombera en poussière d’étoile. Les flammes rougiront. Il pleuvra. Un tonnerre infini frappera. De seconde en seconde. De flammes en flammes. Bout à bout. Miettes par miettes. D’une à une. Palpitera le reste des braises. Puis soudainement un éclair. Eclairera mon esprit. Tout s’éclaircira. Le feu sera éteint. Il n’y aura plus aucune brûlure. Il ne restera plus que le silence. Le silence de mon souffle. J’éteindrai la mèche.

Clin d'oeil à Yannick Torlini, par Uma Condolo :

nous avons aimé aimé et encore aimé l'horizon nous avons aimé regarder la beauté du monde étranger sans jamais jamais jamais nous retourner sans jamais nous arrêter nous avons aimé plonger dans la nouveauté sans jamais nous arrêter de ramer nous avons aimé et aimé et aimé toujours plus à chaque soleil levant nous avons aimé arrêter de compter ce qu'on ne voyait plus passer sans jamais jamais oublier les rencontres les joies les larmes nous avons aimé remplir nos cœurs sans jamais les vider

Clin d'oeil à Claude Chambard, par Emma Fauvel :

« Histoire sans barrière »

On n’avait pas besoin de s’inventer une histoire. Pas besoin non plus d’un monde réel ?
Non
On n’avait besoin de s’inventer des histoires et créer un nouveau monde !

Barrière fermée ou barrière ouverte ?
Besoin d’ouvrir notre esprit fermé, ces barrières que nous, nous imposons ne sont que des excuses pour ne pas voir la vérité et les mondes qui nous entourent.
Nous pouvons devenir ainsi nos propres histoires. Ces histoires qui sont devenues les différents endroits du monde.

Barrière que nous nous imposons chaque jour, une absurdité parmi tant d’autres. Absurdité qui nous fait oublier les vraies questions.
Qui nous impose ces limites ? Qui crée nos histoires ?

Nous sommes les lumières, les déserts, les mondes lointains.
Aller vers l’horizon incertain nous pouvons. Cette restriction due aux barrières nous amène à être seuls et détruits.
L’écriture est une échappée ; nous pourrions être sans défense face à ces barrières. L’écriture en une échappée dans ces mondes sans chemin et sans histoire.

Clin d'oeil à Yannick Torlini, par Valentin Guillet :

nous avons aimé et aimé et aimé toujours plus et toujours plus fort et toujours plus passionnément nous avons aimé être ensemble nous avons aimé comme si nous n'avions jamais aimé nous avons aimé et aimé cet amour passionné aimé cet amour interdit nous avons aimé nous protéger nous avons aimé affronter et subir les dangers de cet amour nous relever et toujours nous aimer nous avons aimé partager ces moments sans nous préoccuper de ceux qui étaient contre cet amour nous nous avons aimé et nous nous sommes aimés.

Clin d'oeil à Oscarine Bosquet, par Madeleine Rispe :

Clin d'oeil à Yannick Torlini, par Céline Avot :

nous avons dansé et dansé et dansé encore et toujours et toujours et encore nous avons dansé comme on rit la folie ou qu'on pleure la mort nous avons dansé sans jamais être fatigués et sans jamais jamais nous arrêter nous avons dansé et dansé et dansé chacun d'un pas différent chacun d'un genre différent mais nous avons dansé sans apercevoir les autres sans se voir soi-même nous avons dansé et dansé et dansé simplement debout et en mouvement une façon d'être autrement sans l'être vraiment tandis que nos jambes nos bras nos défauts nos qualités tandis que nous avons dansé encore et dansé et dansé sans limite sans but juste cette détermination qui nous pousse à danser sans jamais jamais s'arrêter nous avons dansé au rythme de nos colères de la somme de toutes nos rages nos démons nos arnaques et nos peines nous avons dansé en espérant qu'un jour tout s'envole

Clin d'oeil à Oscarine Bosquet, par Emma, Julie, Léa et Uma :

« Si ce recueil était un aplat, ce serait la Russie   
      Si ce recueil était une couleur, ce serait le noir 
            Si ce recueil était un pronom personnel, ce serait nous 
                  Si ce recueil était un parfum, ce serait l’odeur d’un cadavre   
                      Si ce recueil était un personnage, ce serait Rosa  Luxemburg   
                    Si ce recueil était un sentiment, ce serait la détermination   
               Si ce recueil était un temps ce serait le participe présent.  
          Si ce recueil était une atrocité, ce serait un génocide   
     Si ce recueil était un son, ce serait un coup de feu  » 

Clin d'oeil à Yannick Torlini, par Alix Buffière :

nous avons pleuré et pleuré et pleuré toutes les larmes versées qui vident nos cœurs délaisses nous avons pleuré comme on crie comme on saigne nous avons pleuré sans nous soucier du passé et l'amour et la haine et la guerre qui enterrent nos âmes déchainées nous avons pleuré pour peu que l'on se souvienne de ce qui s'est passé pour peu que l'on comprenne cette haine controversée cette haine qui déchire et qui empire nous avons pleuré des sanglots pour une éternité et pleuré les souffrances du passé nous avons pleuré ceux qui ont aimé

 

Clin d'oeil à Nicolas Tardy, par Juliette Fort :

Quelqu'un avance. C'est un départ. Son pas en croise d'autres. Plusieurs départs simultanés. Pas de la même durée. Longtemps pour voyager. Pas longtemps pour les habitués. La même idée de marcher. Un homme en noir. Un guitariste dans le métro. Des milliers de pieds chaque jour piétinent. Le bitume. Le gazon. Le sable. Le flou. Des milliards de raisons. Vite et lentement. L'humeur change sous la pluie. Les enfants, les vieux, les sans-âge. Les rires et les larmes, la pluie. La marche continue. Accélère et ralentit. Une petite fille court. Un vieil homme avec une canne. Une lettre à la poste. Le facteur dans sa voiture. La voiture dans la rue. La rue est grande. Des gens traversent. Une voiture rouge klaxonne. Quelqu'un fait un créneau. De la neige sur les toits. Les enfants font une bataille. De boules de neige. Un bonhomme est construit. Le soleil revient. Réduit en eau. Défilant dans les égouts. Un rat mort. L'odeur se disperse. Un petit garçon avec une sucette. Une école primaire ouvre. 8H30. Les parents repartent, le bus aussi. Les arrêts de tram. Du monde, ligne 4. Une vitesse habituelle. La routine sur les routes. Après Commerce, le bus va à Pirmil. Quelqu'un quitte la ville. La campagne a de l'air frais. La lumière du soleil aveugle. Les prés s'étendent à perte de vue. Verts et jaunes, secs et pentus. Le foin et les animaux. Le clocher sonne trois fois. L'aiguille légèrement décalée. Un autre endroit plus venteux. Des dessins s'envolent et planent, rêveurs. Des rochers, de l'eau. De l'eau sur les rochers. Des rochers dans l'eau. Un catamaran poussé par un filet d'air. La bruine perlant dans les cheveux. Un sourire iodé regarde l'horizon.
La vie dans les yeux...

Clin d'oeil à Yannick Torlini, par Axelle Durant :

nous avons pleuré et pleuré et pleuré toujours plus souvent toujours plus longtemps nous avons pleuré pendant le jour pendant la nuit nous avons pleuré toujours toujours sans pouvoir nous arrêter et les larmes et l'angoisse et l'attente nous avons pleuré jusqu'à ne plus savoir pourquoi puis le vide l’absence de nous avons pleuré et pleuré et pleuré encore sans nous arrêter dans nos yeux sur nos joues nous avons pleuré puis nous nous sommes levés

Clin d'oeil à Arthur Rimbaud, par Quentin Pott :

« La Fin d'un été »

Par les soirs noirs de Septembre, j'irai dans les rues et les avenues
Fouler de mes chaussures déchirées, les caniveaux détrempés.
Les mains dans les poches, le dos courbé, la nuit me verra errer
J'irai longtemps, les bras ballants, songeant à tous les moments vécus

De si bons moments, les larmes me viennent lorsque je me souviens.
Je me souviens du temps passé ici, des émotions ressenties
De toutes ces personnes, grouillant telles des milliers de fourmis.
Maintenant, dans ces rues entièrement vides, il n'y a plus rien.

Clin d'oeil à Yannick Torlini, par Danaé :

nous avons pleuré pleuré longtemps pleuré sans nous arrêter des jours entiers nous avons pleuré parce que nous avions trop aimé nous avons pleuré durant cette journée cette journée de douleurs à laquelle nous avons assister nous avons pleuré par choix nous avons pleuré pour nous libérer du poids qui nous pesait nous avons pleuré longtemps pleuré et pleuré et pleuré encore nos pensées loin de tous nos pensées qui nous aidaient à avancer nous avons pleuré encore un peu puis nous avons trouvé le moyen d'avancer nous avons pleuré et pensé pensé à celui qui manquait à celui qui manquerait nous avons pleuré et regardé les portes qui se fermaient derrière son portrait nous avons pleuré beaucoup pleuré et chanté cet hommage merveilleux touchant nous avons pleuré après avoir éparpillé ce qui avait été un modèle d'altruisme de loyauté et d'honnêteté nous avons pleuré encore pleuré toujours pleuré l'homme merveilleux qui nous a quittés 

Clin d'oeil à Oscarine Bosquet, par Valentin Guillet :

Les morts on ne compte pas
les morts avec des tombes
le bilan s'alourdit

Les militaires se font tuer
les familles veulent les retrouver
les corps de leurs maris
troués

Les avez-vous vu se faire tuer ?

Les cadavres étalés
les familles et amis
impuissants
Les photographes et journalistes s'extasient

Des milliers de femmes et d'enfants
tombent dans la misère
Ce sort leur est destiné
Ils ne peuvent pas y échapper

Ont-ils mérité toutes ces souffrances ?

Des enfants orphelins depuis un instant
cherchent leurs parents désespérément
Seuls ils ont peur
seuls ils ne peuvent que se débrouiller
et espérer

Qui mérite un tel avenir ?

Clin d'oeil à Yannick Torlini, par Capucine Jamette :

nous avons aimé et aimé et aimé plus qu'il n'est possible d'aimer et nous avons aimé et aimé au point d'oublier oublier les personnes qui nous ont aimés que nous avons aimées mais nous avons aimé comme il est possible d'aimer comme il est possible de respirer comme tout le monde devrait aimer car oui nous avons aimé au delà des alpages par-dessus les nuages où personne n'est jamais allé nous avons aimé aimé au point de nous détester nous avons aimé nous avons idolâtré encore et toujours plus nous avons aimé au-delà des sentiers des mers et des contrées mais nous avons lutté nous nous sommes battus débattus pour aimer pour nous aimer nous nous sommes battus pour pouvoir nous aimer et plus fort nous avons aimé plus fort que l'échec que le mépris que la cupidité nous avons aimé et succombé car oui nous avons réussi à nous abandonner 

Clin d'oeil à Claude Chambard, par Julien Lefèvre :

Bonheur ou peine. Briser son cœur ou attendre qu'elle brise le mien.
Durée déterminée ou amour éternel ?
Le choix doit être réfléchi.
Bonheur. Attendre qu'elle brise le mien. Durée Déterminée.
L'erreur est prohibée ; interdiction d’être seul.

Regard. Paroles. Attachement.
Cercle vicieux.

Tant que mon regard n'est pas détourné , je reste vivant et amoureux.
Le regard attendra avant de se dissiper.

Le temps est la réponse mais aussi le trouble fête.
L'Homme est effrayé par le temps, celui-ci n'a aucune pitié pour l'Homme.

Pourquoi aimer ? Aimer est une histoire.
L'histoire a forcément une fin.
Heureuse ou Triste.
Le choix doit être réfléchi.

Amour ; Mariage ; Partage des biens.
Le matériel l'emporte sur l'amour.
La fin est triste.

La vision que j'apporte semble pessimiste.
Personne ne peut prévoir un scénario amoureux.

Je vis au jour le jour,
en attendant le grand amour.

Clin d'oeil à Claude Chambard, par Quentin Pott :

« Prose à la mort »

Vie ou mort. Vivant ou mourant ? Dedans ou dehors ?
Non.
Vie puis mort. Vivant puis mourant. Dedans puis dehors.
Le «ou» est la perte, le «plus» la valeur.

Tant que l'un et l'autre sont présents, je suis pleinement vivant.
Si l'un des deux disparaît, je ne suis plus rien.

Car si l'un n'est plus, l'autre perd son sens.
Je souhaite voir disparaître ceux qui veulent tuer la mort.
Car à vouloir vaincre la mort, vous perdrez la vie.
L'un ne peut être sans l'autre.

Laissez-moi donc m'exprimer, que je m'explique.
Pourquoi donc si grands opposés ne peuvent être dissociés ?
Car la vie n'est plus rien sans la mort et la mort plus rien sans la vie.
Que la mort ne puisse être sans vie, tout le monde l'aura compris.
En effet, comment mourir, si l'on a jamais vécu ?
Mais qu'en est-il de la vie, qu'on préféré tous à la mort ?

Cependant je dis: impossible d'aimer la vie, si la mort ne suit pas de près.
Tout comme on ne peut apprécier un voyage s'il n'y a pas de retour.
Chaque bel instant de la vie est agréable parce qu'il a une fin.

La vie est un voyage, le monde une destination.
La mort est un retour, soulignant la beauté de la vie.

La vie est belle parce qu'elle est éphémère.
La vie est belle car la mort s'ensuit.
La vie, puis la mort.

Clin d'oeil à Yannick Torlini, par Julie Garçon :

Nous avons dansé et dansé et dansé toujours plus vite toujours plus passionnément nous avons dansé comme on respire comme on vit nous avons dansé sans jamais jamais jamais nous quitter sans jamais ralentir nous avons dansé oubliant tout effaçant le décor et les autres et leurs regards nous avons dansé et dansé et dansé et tourné sur le rythme nous avons dansé et tourné jusqu’à ce que notre souffle jusqu’à ce que nos jambes nous avons dansé à en pleurer à en rire nous avons dansé jusqu’à ce que la nuit jusqu’à ce que le soleil

 

 

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